On s'est oublié, on s'est éloigné, on a laissé le temps et
la routine s'installer, on a laissé les autres empiéter sur notre territoire,
on a laissé les choses faire sans se poser de questions, sans se parler, sans
aborder le sujet, sans vouloir vraiment faire des efforts pour que ça
s'arrange.
Arrive alors le moment où l'on a plus envie de se voir, où
l'on traîne des pieds pour se rendre à un rendez-vous, où l'on se retourne sur
les individus de sexe opposé et où l'on ne se manque plus.
La phase suivante est délicate, conflictuelle, difficile à
vivre physiquement et mentalement. On se sépare, on se téléphone, on pleure, on
hésite, on doute, on cherche du réconfort, on essaye de sourire tant bien que
mal, on pèse le pour et le contre, on se demande si on ne serait pas mieux avec
quelqu'un d'autre, puis on se dit que ce n'est pas possible, qu'on ne peut pas
en rester là, qu'il y a autre chose à vivre, autre chose à découvrir, autre
chose à faire.
Et puis sur un coup de tête, après maintes et maintes négociations,
on se voit et on se serre fort dans les bras. On espère de tout cœur que tout
va repartir, que tout va redevenir comme avant, mais on ne sait pas, on est
terrifié, on pleure, on expulse toute cette haine et cette peur qui nous ronge.
Ne pas savoir est sans doute l'une des pire choses au monde.
L'inconnu nous ronge de l'intérieur mais nous fait en même temps avancer. C'est
ce même inconnu qui est en lien étroit avec l'espoir, cette bribe d'espoir qui
est encore au fond de nous et qui nous dit de foncer, de ne pas réfléchir, de
ne pas se retourner, d'essayer de perdre les habitudes ancrées depuis si
longtemps, d'essayer de se rééquilibrer et d'avancer ensemble sur cette corde
raide. On va essayer, on va voir ce que ça va donner, on va surtout y croire et
ne plus réfléchir afin de vivre au jour le jour l'instant présent.
Butterfly
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Mardi 8 juillet 2008 à 19:47
Dimanche 6 juillet 2008 à 14:27
Et en plus on est le 6 juillet
fois deux.
¤ Butterfly ¤
Dimanche 6 juillet 2008 à 13:52
Elle était si jolie… si naïve… encore si pure et immaculée,
comme un joli linge de soie que l'on n'aurait encore osé porter. Elle avait
dans ses yeux quelque chose de différent… quelque chose de naturel et d'une
extrême sincérité. C'était beau à voir, tout simplement. Cela faisait bien
longtemps que je n'avais croisé un tel regard… à en tomber à la renverse
tellement ce même regard vous renvoie des choses sur vous-même et sur ce que
vous êtes devenu.
Elle avait de la bonté, de la générosité, une âme naturellement
bonne. Quand je parle d'âme, je ne traite pas de tout ce qu'il est religieux,
mais plutôt de quelque chose de plus profond, de plus spirituel. Il y a cette
chose en nous… il y a cette chose en elle qui est belle… qui déborde à travers
ce regard émeraude, il y a cette chose merveilleuse que j'ai croisé et que j'espère
ne pas trop perdre de vue.
Qu'elle reste telle qu'elle est, fidèle à elle-même, et ce
sera un geste admirable.